Serge Meurant
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  • 1970 - 1980


    Le sentiment étranger
    Bonaguil, France, 1970
    (gravure de Georges Meurant)

    Meurant décrit à la limite des mots, semble-t-il, presque silencieusement, le retrait de ce qui faisait obstacle à l'avènement du chant.

    Jacques Sojcher



    Au bord d’un air obscur
    Fagne, Bruxelles, 1971

    Aride clarté,je pourrais qualifier ainsi ce
    que cherche et obtient Meurant dans ce deuxième
    livre qu’il convient de lire entre les mots, ces mots
    dont la dureté, l’opacité, ne parviennent pas à ternir
    le filigrane qui conduit, fragile et sûr, imputrescible,
    à « la splendeur / que rien ne nomme/ enfin, là,
    où l’on peut prendre visage / dans le dénuement /
    la beauté blanche», au-delà des mots.

    Pierre Dhainaut

    Devant neige attablés
    Transéditions, Bruxelles, 1974
    (dessins de Georges Meurant)



    Ces poèmes font partie du livre intitulé "Etant et mouvant", comprenant des textes philosophiques de G. Miedzianagora et des dessins de Georges Meurant.

    Mais l’insensibilité grande
    Le Cormier, Bruxelles, 1975
    (dessin de Georges Meurant)



    Souffles
    Le Cormier, Bruxelles, 1978
    (dessin d’ Arié Mandelbaum)

  • 1981-2000


    Vulnéraire
    Le Cormier, Bruxelles, 1981

    Heureux les doux
    insoumis indociles
    la foudre les tient par la main.

    (...)

    Heureux les doux
    qui ne plient
    ni ne supplient.

    Ils sont partout présence entière
    et portent en eux
    l’imputrescible désordre de l’amour.


    Dévisagé
    Le Cormier, Bruxelles, 1984

    A nouveau s’attabler
    devant la béance du blanc

    sur la terrasse
    légèrement herbue
    où pèse à peine
    le ciel grave

    être œil ébloui.

    Etienne et Sara
    Le Cormier, Editions du Noroît
    Bruxelles-Montréal, 1984
    (dessins et gravures de Pierre Hébert)

    La rencontre s’est faite simplement par
    un échange de poèmes et de dessins avec
    comme terrain commun l’attention à ce
    qu’il y a de grave dans l’enfance…
    Ils sont mis en présence et partagés
    comme entités distinctes ayant leur propre
    histoire intime et leur propre registre
    d’émotion.

    Pierre Hébert.

    lien vers le film 'Etienne et Sara'

    Tête perdue
    Le Cormier, Bruxelles, 1985
    (Gravure d’Arié Mandelbaum)

    Ce grand raffut

    mourir

    s’infiltre
    dans mes os

    vient à la charge
    sans fin.


    Supplie anonyme ce dos
    Brandes, France, 1988
    (Gravure de Michelle Corbisier)

    Par le judas
    je te regarde
    écrire

    dos tourmenté.



    Brasier de neige
    Poèmes 1974-1988
    Editions de La Différence, Paris, 1993

    Ce volume constitue un choix de poèmes,
    établi par l’auteur, des livres précédents,
    à l’exception de « Le Sentiment étranger »,
    « Au bord d’un air obscur » et « Etienne et Sara ».

    Solstices
    , L’Arbre à Paroles - L’orange bleue, Amay, 1995
    (gravures de Pierre Hébert)

    Le voyage.

    Echangent paroles paisibles
    deux hommes sur le quai.

    Passage Lumière
    La Pierre d’Alun, Bruxelles, 1996
    (dessins de Maurice Pasternak)

    La main ensevelit
    le visage, le regard
    ensevelit la main.



    Poèmes écrits pour la main gauche
    Le Cormier, Bruxelles, 1998
    (Gravure de Michelle Corbisier)

    Je m’approche de ce qui m’échappe
    sans qu’aucun mot ne soit prononcé.


    Appel/allégresse
    L’Arbre à paroles, Amay, 2000

  • 2001-2021


    Le monde abîmé
    Le Taillis Pré, Belgique, 2001

    Il faut renoncer
    non pas au centre
    mais au rêve
    d’y brûler sans cesse.



    Visages
    Poèmes 1995-2001
    L’Arbre à Paroles, Amay, 2002

    Il s’agit d’un choix de poèmes effectué par l’auteur. Il revisite les livres parus depuis 1995.

    D'abord et toujours l'étonnement... Meurant porte très haut le mystère simple de sa relation au monde. Le verbe étonne par sa simplicité et sa fraîcheur.

    Danielle Haase-Dubosc.

    Miroirs
    Editions Tandem, Collection « Textes&Images » (pochoirs de Teddy Magnus)
    Edition limitée à 30 exemplaires. Belgique, 2002

    Le Don
    Le Cormier, Bruxelles, 2004

    à mes filles


    Elles traversent
    la lumière.

    Elles éclairent
    ce qu’elles cachent.

    Elles parlent
    des vivants.



    Ici-bas
    Le Cormier, Bruxelles, 2006
    (dessins de Philippe Desomberg)

    Les sculptures
    ont la densité
    des captifs,

    lorsque, dépouillés,
    ils attendent,
    de tout leur poids pesant.


    Une saison en éclats
    & Esperluète éditions, 2009
    (Gravures de Kikie Crèvecoeur)

    La parole
    n’est promesse de rien :

    elle naît.



    Célébration. Vulnéraire II
    Le Cormier, 2009
    Gravure de Michelle Corbisier

    Il s'agit pour moi du livre le plus intime écrit à ce jour. Les poèmes suscités par la mort de ma mère en avril 2006 en constituent le noyau. Ils évoquent les derniers jours de ma mère et cet ultime don qu'elle nous fit d'une présence entière. La vie se poursuivit de manière presque simultanée, à travers les naissances de mes petits-fils et la force renouvelée qu'elles procurent. Cette célébration est passage des générations, générosité de la vie et ce temps "scellé" pour chacun de nous.

    L’orient des chemins
    Photographies de Jacques Vilet
    & esperluète éditions, 2012

    lire le texte

    Ceux qui s’éloignent
    (Gravure de Michelle Corbisier)
    Le Cormier, 2014

    Je cherche à saisir
    l’élan de cet instant dernier
    où s’accélèrent les images


    Visites à l'atelier du peintre Arié Mandelbaum
    Serge Meurant avec des photographies de Philippe Vindal, Elie Gross, Marc Trivier et Bérangère Gimenez.
    & esperluète éditions, 2016

    J'ai rassemblé les textes que j'avais écrits sur le travail d'Arié Mandelbaum depuis 1977. Ces visites à l'atelier du peintre reconstituent chacune un décor, presque immuable, mais dont l'éclairage à chaque fois varie. Elles restituent une époque, les figures d'un théâtre, les peintures dans leur évolution.

    Le temps aboli
    Poèmes de Serge Meurant et gravures de Michelle Corbisier
    Editions Marmelade, 2018

    Sous l'invocation "Le temps aboli" se rencontrent, se rejoignent, se répondent des gravures de Michelle Corbisier et des poèmes de Serge Meurant qu'elle a choisis, parus dans différents recueils ou inédits. Entre ombre et lumière, rêve et réalité, flux et reflux , paysages cendrés et sources souterraines. Deux regards se fondent et nous laissent pressentir un ailleurs mystérieusement proche.

    Francine Ghysen. (Le carnet et les instants)

    Dans l'odeur des livres et le parfum du papier d'Arménie
    Entretiens avec Jean-Pierre Canon libraire de la Borgne Agasse
    par Serge Meurant et Frédérique Bianchi
    Photographie de Daniel Locus
    Editions Les carnets du dessert de lune, 2018.

    Cette conversation amicale fut menée pendant les dix mois que Jean-Pierre Canon passa à l'hôpital avant de mourir en janvier 2018. Il nous raconta, au fil des jours, l'histoire de ses librairies, sa passion pour les livres, ses rencontres, ses amitiés.
    Le poème "Récit de la faim" que vous trouverez sur mon site traduit l'autre face de ma relation avec mon ami. Il dit l'affection que j'éprouvais pour lui, mon admiration pour son courage devant l'épreuve, le deuil qui m'étreint.

    lire le texte




    L'atelier de Philippe Desomberg
    Carnets
    Edition "Les amis de l'Ecole des Arts de Braine l'Alleud, 2019, n.p.

    Entre ombre et clarté

    Art et poésie se rejoignent au creux des pages de ce petit livre. Les mots épousent les sculptures, entrent en résonance avec elles, rendent leur présence sensible.
    Somptuosité des dos/où respire/la vie vulnérable. La pierre te domine/C'est un corps/qui se refuse et se donne.
    Francine Ghysen

    Les poèmes dialoguent avec les photographies extraites du beau film de Francine d'Hulst.

    voir le film

    Philippe Desomberg. Sculptures et dessins.
    Exposition à la Galerie Marie Ange Boucher
    Photographies de Stephen Hutchins
    Poèmes de Serge Meurant
    Février/mars 2020


    Empreintes.
    éditions Le Cormier
    septembre 2021

    Si longtemps je vécus
    sans crier terre
    la tempête me déracine.
  • sergemeurant7@gmail.com
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